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quelque part au-dessus de Valréas

Parc de la Vanoise

2021-2022

par :

Philippe BOURG

le : 

15 mai 2022

Il y a 100 000 ans, le bouquetin vivait dans toutes les régions rocheuses d'Europe centrale. Il fut la source d'inspiration d'artistes du néolithique qui le peignirent dans de nombreuses grottes (Lascaux...). Malheureusement, la chasse a conduit l'espèce à sa quasi extermination.
Grâce à l'émergence des idées de protection de la nature en Europe, le bouquetin a pu être sauvé. La création du Parc national italien du Gran Paradiso en 1922 lui offre une première protection qui sera étendue en 1963 par la création du Parc national de la Vanoise, dont il devient l'emblème. Actuellement, le Parc national de la Vanoise abrite la plus grande population de bouquetins en France, soit environ 1800 individus. Il est relativement facile de différencier le mâle de la femelle grâce à ses cornes massives et à son gabarit, beaucoup plus important chez le mâle qui peut dépasser 80 kg.
Une étude consistant à équiper certains individus de colliers GPS a fait progresser la connaissance sur l’espèce. Ce suivi des animaux par GPS a été initié en 2017 dans le cadre d’un programme transfrontalier ALCOTRA qui a pris fin au printemps 2020. Les données recueillies par tous les espaces partenaires du programme (Alpicozie, Alpimaritime, Aoste, Asters, Parc nationaux des Ecrins et du Mercantour) ont été analysées.
L’étude des traces confirme la traversée de Maurienne vers la Tarentaise d’une partie des animaux hivernant sur les adrets d’Avrieux/Le Bourget pour prendre leurs quartiers d’été dans le secteur de la Pointe des Fonds / Mont Coua à Méribel/Pralognan. Ils reviennent ensuite côté Maurienne à l’automne.
Il a été constaté que lorsqu’ils ont « décidé » de partir, ils ne traînent pas en route ! Cela leur prend de 24 à 48h pour faire cette migration saisonnière. Le passage par le Col de Chavière est largement privilégié, mais certains animaux ont parfois choisi le Col d’Aussois.
Des traces mettent en évidence une connexion entre le noyau de population du Bochor et celui de Champagny. Certains animaux migrent l’été depuis Champagny vers la réserve naturelle de Tignes en passant par Peisey.

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